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Portrait d'étudiantes, étudiants de la majeure Philosophie, Politique, Économie (PPE) - Promotion Joséphine Baker (2025)

Portraits étudiants

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20/11/2024


Découvrez chaque semaine le portrait d'étudiantes, d'étudiants d'une des majeures de Sciences Po Lille. 


Depuis la rentrée 2021, une réforme du cycle master a eu lieu. Les étudiantes et les étudiants choisissent en quatrième année parmi 17 formations dont 2 doubles-diplômes avec des institutions partenaires et 2 doubles-masters internationaux. Quatre formations sont proposées en apprentissage en 2e année du cycle master (semestres 3 et 4).

En savoir plus :

REFORME CYCLE MASTER


Cette semaine, c'est au tour des étudiantes, étudiants, en cinquième année de la majeure Philosophie, Politique, Économie (PPEde se présenter. Elles/Ils sont actuellement en dernière année de master 2. 


Présentation de la majeure

La majeure PPE s’inscrit dans la tradition de ces formations inaugurées dans le monde anglo-saxon à Oxford et aujourd’hui présentes dans la plupart des grandes universités dans le monde.

Il s’agit d’études pluridisciplinaires à la croisée de trois disciplines majeures que sont la philosophie, la pensée politique et la pensée économique.

Elles fournissent un cadre analytique d’étude des grandes thématiques qui structurent les débats autour de la modernité :

  • Les relations entre l’économie et la politique (structure des économies et structure du pouvoir, individualisme économique et gouvernementalité, rationalité individuelle et choix collectifs, etc.)
  • La question de l’autonomie de la raison délibérative dans les économies et sociétés ouvertes (quelles conceptions de la justice sociale ? Quelle légitimité des choix publics ? Les conflits entre normes et valeurs, le débat sur la primauté du bien ou du juste, l’enjeu des croyances religieuses dans un âge séculier, etc.)
  • La question des effets de la globalisation sur nos sociétés, économies et modes de gouvernementalité (quels en sont les effets sur les inégalités ? Sur les mécanismes de solidarités ? Sur l’exercice de la souveraineté ? etc.), pour n’en nommer que quelques-uns.

La problématique fédérative de ces débats se structure autour de l’interrogation sur la légitimité de la modernité.

La majeure PPE est une formation par la recherche en deux ans. Elle s’articule autour de séminaires de recherche, de travaux collectifs d’initiation à la recherche et d’un mémoire de recherche en cinquième année.

M. Patrick MARDELLAT est responsable de la majeure Philosophie, Politique, Économie (PPE).


Présentation des étudiantes, étudiants


 

Jade ANGEL

En arrivant à Sciences Po Lille après un bac ES, je n’avais pas vraiment d’idée de ce que je voulais y faire. Pendant le premier cycle, j’ai appris à me poser des questions, qui ne nécessitent pas forcément de réponse, mais qui sont pertinentes en leur état de question. La constante relativité avec laquelle nous sommes entraînés à analyser les choses et à les critiquer m’a fait repenser les notions de vérité et de science par exemple, notamment en ce qui concerne l’économie. Ces questionnements étaient les seules choses qui m’intéressaient dans chaque discipline, les ouvertures proposées en fin de cours étaient souvent mes parties préférées car elles posaient des questions. A la fin du cours d’économie, l’ouverture sur la réaction philosophique à la crise du capitalisme m’a alors donné l’envie de rejoindre le master PPE, qui aborde en plusieurs points ces élargissements philosophiques, pour d’autres disciplines ou pour d’autres faits humains. J’ai développé une passion pour l’apprentissage, la lecture et la liberté de se poser de telles questions. Mon master comble parfaitement ces envies. J’envisage désormais d’intégrer la préparation à l’agrégation de SES proposée par l’école, afin de continuer d’apprendre et de transmettre, de continuer à me poser des questions et à en susciter de nouvelles. 


Diego DEBLEDS LORIDO

Après un bac scientifique, j’ai intégré une Licence en Sciences Politiques et Administration Publique à Salamanque, en Espagne. Lors de ma troisième année, j’ai rejoint le parcours FIFE, rentrant ainsi au master PPE. Ayant acquis un goût de la transmission via la pratique d’arts martiaux, notamment de l’Aikido, je désire après ce Master 2 m’orienter vers l’enseignement, en passant les concours du CAPES et de l’Agrégation afin de devenir professeur de Sciences Économiques et Sociales.


 

Amandine DUCATEL

J’ai intégré Sciences Po Lille après deux années de classe préparatoire littéraire et une troisième année de licence de philosophie à Paris 1 Panthéon Sorbonne. J’ai rejoint la majeure PPE car j’avais l’envie de m’orienter vers des études politiques tout en poursuivant la philosophie. Par la suite, j’aimerais enseigner la philosophie. 


 

Simon GIRARD 

Après avoir obtenu mon bac ES mention Bien, j’ai effectué deux années de classe préparatoire CPGE, en B/L. Ce sont deux années, appelées respectivement l’hypokhâgne et la khâgne, où j’ai reçu des enseignements pluridisciplinaires, allant des Lettres au maths, en passant par l’histoire, la philosophie, les langues, et les Sciences Sociales. Cette classe prépare avant tout au concours de l’Ecole Normale Supérieure. Au concours, j’ai été sous-admissible à l’ENS, ce qui est un gage de reconnaissance, mais qui ne permet pas d’accéder à l’oral d’admission à l’ENS non plus. Il permet cependant d’ouvrir des portes et c’est en partie grâce à cela que j’ai pu obtenir une troisième année de double licence Economie-Philosophie à Paris 1, Panthéon Sorbonne l’année d’après. J’ai donc validé ces deux licences à la fois (Économie et Philosophie), puis j’ai postulé à Sciences Po Lille au Master Philosophie, Politique, Économie. En parallèle de cela, j’ai participé au programme « A vous le sup’ », organisé par Laetitia Veniat qui recrute des élèves de l’école pour se déplacer dans les collèges de la MEL afin de sensibiliser les collégiens sur les questions d’orientation scolaire et professionnelle. 


 

Lilou LEMAITRE 

Curieuse et littéraire, je me suis tout naturellement dirigée dès le lycée vers la philosophie, qui m’apparaissait être l’espace qui me permettrait de nourrir ma curiosité. Après avoir réalisé un bac L, puis une prépa Hypokhâgne A/L, je décide d’intégrer Sciences Po en première année. Séduite par la pluridisciplinarité des études, j’ai pu y découvrir mon appétence pour les sciences sociales. 

Grâce à ma troisième année réalisée au Japon, j’ai pu davantage explorer ces domaines au moyen d’une focale différente.  Cette année à l’autre bout du monde m’a amenée à vouloir retrouver une approche philosophique, projet que j’ai pu réaliser grâce au master PPE qui me permet de développer mes capacités rédactionnelles et me laisse également la possibilité de découvrir diverses pensées, comme le souligne la réalisation de notre revue Skholè, dans laquelle j’ai eu le plaisir d’écrire sur L’impossibilité d’habiter un monde capitaliste. Par ailleurs, je réalise un travail de recherche à partir du concept d’Enracinement chez la philosophe Simone Weil. Réfléchir autour de ce concept me permet d’interroger la notion de racine, de culture mais aussi de lien et de spiritualité. Cette étude est des plus stimulantes mais dispose par ailleurs de son lot de complexités. Enfin, j’aimerais pouvoir diriger mon avenir vers une profession qui me permettrait d’allier l’étude et l’usage de la philosophie tout en y associant des projets culturels et d’instructions. 


 

Moe-Léna LEFEBVRE

Après l’obtention de mon bac ES, mon désir de continuer à étudier les sciences sociales me dirige vers la prépa IEP de Lille afin de préparer le concours commun des sept IEP de région et le concours de l’IEP de Grenoble. J’entre à Sciences Po Lille dès la première année et mon attrait pour l’histoire, l’économie, la sociologie et la science politique ne fait que s’accroître, grâce à la passion communicative de mes professeurs. Durant ma deuxième année, mon intérêt pour le monde des médias et de la culture me pousse à candidater à la présidence de la Manufacture, journal entièrement numérique de Sciences Po Lille. Cette expérience de rédactrice en chef est très enrichissante et me permet notamment d’animer des ateliers d’écriture journalistique avec des collégiens et des lycéens mahorais dans le cadre du programme PEI Mayotte. 

Mon goût pour la lecture et l’écriture se confirme à travers le temps ce qui me conduit à entrer dans le Master PPE, étant vivement intéressée par le monde de l’enseignement et de la recherche. Passionnée par les questions liées à l’anarchisme et à l’autogestion, je participe à la rédaction de la revue étudiante collective Skholè, pour laquelle j’écris un article sur les liens entre habiter et lutter dans la ZAD, inspirée par les réflexions de Kristin Ross. 

En parallèle de mon M2, je suis sélectionnée pour faire partie du Jeune Bureau, partenariat de l’Université de Lille avec la Comédie-Française, regroupant quinze étudiant-e-s qui souhaitent écrire et monter une pièce de théâtre. 

Après mon M2, je souhaiterais me préparer à l’agrégation de philosophie ou de SES, tout en poursuivant mon engagement au Jeune Bureau. 


Lise LOYER

Passionnée de philosophie, d’édition et de réflexion sur les enjeux contemporains, j’étudie en Master 2 Philosophie, Politique, Économie à Sciences Po Lille. Ce parcours, enrichi d’une Licence de Philosophie à Paris Nanterre, m’a permis de développer une grande capacité d’analyse, d’écriture et de synthèse. 

Mon attrait pour l’édition m’a conduit à effectuer un stage en 2023 aux Éditions En toutes lettres à Casablanca, où j'ai découvert les multiples facettes du métier : promotion de livres, rédaction d’articles, et communication événementielle pour des rencontres littéraires. En tant que responsable éditoriale de la revue étudiante Skholè et bénévole pour CitéPhilo, j’ai eu l’occasion de coordonner la création de contenus philosophiques et d’organiser des conférences. Ces expériences ont éveillé en moi un véritable intérêt pour le domaine des idées, du livre et de l’écriture. 

Je rédige actuellement un mémoire intitulé « Repenser le travail face à la crise écologique : Une nécessaire refonte de l’occupation des temps », où j’explore comment la crise écologique interroge le sens et la place du travail aujourd’hui, et transforme notre rapport au temps. Ce projet est une belle occasion de nourrir mon intérêt pour l’écriture et les sujets sociétaux. 

À l’aise en anglais et espagnol, et maîtrisant divers outils numériques liés à l’édition, je suis à la recherche d’une expérience professionnelle durant l’été 2025, afin de mettre en pratique mes compétences et de contribuer à des projets intellectuels et éditoriaux qui font sens. 


Victor MULIER 

Après l’obtention d’une licence en Relations Internationales réalisée au sein de l’Université Catholique de Lille, j’ai décidé de rejoindre par concours le master de Philosophie Politique Économie proposé à Sciences Po Lille. Si je cultive une appétence pour les questionnements théoriques que pose l’étude de la politique internationale (notamment entre sécurité et économie), il me semblait nécessaire de renforcer mon parcours par un enseignement en histoire des pensées politiques et économiques. Ce goût pour l’articulation entre empirie et théorie tient particulièrement d’un stage auprès d’une association médicale tournée vers les personnes migrantes.

Mon master est sanctionné par la réalisation d’un double mémoire, l’écriture d’un article de revue de recherche estudiantine, ainsi que par la participation à des journées d’études et séminaires. Ces expériences dans le monde de la recherche et de l’enseignement confortent mon choix de réaliser une thèse en théorie politique. 

Mon travail concilie mes acquis de licence avec les apports en humanité de ma spécialisation mastérante. Je cherche à faire problème de la formation d’un savoir de gouvernement moderne réglé par les rapports entre les discours politiques portant sur la formation des États et les discours composant l’économie politique classique. Plus précisément, partant de l’étude des écrits de Thomas Hobbes, et mobilisant les concepts de Gilles Deleuze, je propose d’étudier les conditions spatiales ayant rendu possible l’absolutisation du concept de souveraineté comme art moderne de gouvernement.

 

 

 Antonin PORCHER 

Attaché à l’engagement et au sens public depuis mon plus jeune âge, je rêvais d’ores et déjà d’intégrer l’un des Instituts d’Études Politiques lorsque j’étais enfant. Ce rêve me semblait cependant inatteignable, du fait de différentes considérations d’ordre sociales et territoriales. J’ai finalement eu l’occasion de suivre une licence européenne de science politique, ce qui m’a permis de me découvrir un certain attrait pour l’enseignement et la recherche, et de candidater in fine à la majeure Philosophie, Politique, Économie de Sciences Po Lille. D’abord étonné de parvenir à intégrer les murs de cette École, j’ai pu pleinement m’y épanouir, grâce à des enseignements transversaux et à une réelle liberté laissée aux étudiant·e·s, dans le but de cultiver nos lectures ou, plus généralement, nos intérêts – pour ma part, le cinéma. Si je ne suis plus convaincu par le fait de m’orienter vers l’enseignement et la recherche, j’ai pu en PPE cultiver mes réflexions, m’ouvrir à de nouveaux courants de pensée, et élargir mon champ des possibles. Travaillant présentement dans le cadre de mon mémoire de recherche sur le cinéma de Ken Loach, et plus spécifiquement sur la possibilité de mettre en action les subalternes par le septième art, j’aimerais à l’avenir trouver un métier qui me permette de disposer de cette même liberté et de croiser plusieurs disciplines, toujours en ayant ce regard réflexif sur le monde. 


 

Zoé SARTOUX 

Intéressée par les enjeux politiques, juridiques et économiques de la société moderne, j’ai fait le choix, après l’obtention de mon baccalauréat, d’intégrer une double licence de philosophie et de droit. Grâce à ma formation juridique, j’acquis de solides bases dans le champ du droit privé et public, nécessaires pour comprendre le fonctionnement des institutions de notre société. Ma formation en philosophie a, quant à elle, durablement modifié ma manière d’appréhender la société moderne en m’incitant à questionner la place de l’Homme dans le monde et la notion de bien commun dans les relations sociales. J’ai intégré le master Philosophie Politique Économie afin d’acquérir les clefs d’analyse des principaux enjeux contemporains. Ce master m’a permis d’approfondir mes capacités analytiques incluant une vision globale et précise du monde et un sens critique. Grâce à l’interdisciplinarité de la formation, ma participation à la réalisation et la rédaction de la revue philosophique Skholè et l’écriture du mémoire, j’ai appris à analyser un sujet en faisant appel à différents domaines d’étude et ai amélioré mes compétences rédactionnelles et de synthèse. En parallèle de mes études, j’ai développé un goût certain pour l’histoire de l’art. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, je suis des cours d’histoire de l’art et d’histoire de l’architecture à l’école du Louvre que je complète avec des lectures personnelles. Aujourd’hui, je cherche à travailler dans un milieu où je peux lier philosophie, politique et culture. 

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