Portrait d'Alumni : Priscille Merle

Diplômée de Sciences Po Lille, promotion Ernest Hemingway (2008), majeure Développement et coopération institutionnelle et du master pro Relations internationales, Priscille Merle est rapporteure au comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI).

Son parcours

Après l’obtention de son diplôme, Priscille est recrutée par Reporters sans frontières, bureau Afrique.

Elle enchaîne en janvier 2009 sur un Volontariat International en Administration pour le ministère des affaires étrangères, en tant que directrice de l’institut français Israël-Sud à Beer Sheva, au milieu du désert du Néguev. Elle est alors en charge de plusieurs missions dont entres autres : la gestion d’une équipe, différents évènements culturels, de programmes d’échange universitaire, de l’accueil des français sur place et d’un projet de coopération & d’accès à la culture avec la population bédouine.
Un mois avant la fin de son VIA, elle rencontre un officier de protection instructeur de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) qui lui partage son expérience.

Priscille postule et est recrutée en 2011 comme contractuelle pour s’occuper des zones Maghreb, Machrek, corne de l’Afrique, Haïti et Arménie.
Elle instruit les dossiers des demandeurs d’asile. Des entretiens journaliers sont effectués afin de comprendre ce qui les a amenés à déposer un dossier : explication de leur voyage, de leur situation et de leur histoire. Priscille évalue au cas par cas s’il existe bien des craintes en cas de retour dans le pays pour leur octroyer en France le statut de réfugié ou la protection subsidiaire au sens de la Convention de Genève et du Code d’entrée et de séjour des étrangers.

En Juin 2013, elle passe les concours de secrétaire de chancellerie du Quai d’Orsay. Concours de catégorie B lui permettant notamment d’embrasser une carrière consulaire. Elle l’obtient et prend ses fonctions au centre de crise du ministère des affaires étrangère. Elle est responsable RH de 60 agents qui travaillent 24h/24 pour assurer la gestion des crises et la sécurité des Français à l’étranger.

Ses chefs lui conseillent rapidement de passer les concours de catégories A et A+ du Quai d’Orsay.
Elle rentre en novembre 2013 à la PENA (IGPDE) et en parallèle se prépare aux concours de secrétaire et conseillère des affaires étrangères, cadre d’Orient. Concours ouverts aux personnes qui parlent des langues étrangères rares comme l’hébreu.
Priscille encourage les personnes qui veulent passer les concours du Quai d’Orsay à ne pas négliger les concours de catégories B. Ils débouchent, selon elle, sur des métiers passionnants au sein de la voie consulaire, avec un rôle de préfet à l’étranger.

Au final, elle est admissible aux 3 concours. D’abord, admise à l’ENA, elle effectuera sa pré-rentrée en attendant de passer les oraux pour le Quai d’Orsay.Elle les réussit et devient conseillère des affaires étrangères.

En juin 2013, Elle occupe pendant 6 mois les fonctions de rédactrice processus de paix au Proche Orient. Poste très enrichissant mais la crainte de ne pas avoir autant de possibilités de mobilité fonctionnelle en choisissant une carrière au Quai d’Orsay la font finalement intégrer l’ENA.

Détachée de son poste de conseillère des affaires étrangères, elle fait ses 2 ans de scolarité. Ses stages à l’ENA ont été très divers et variés : Cabinet du préfet de la région d'Ile-de-France, Cabinet du directeur du centre de politique et d'administration fiscales de l'OCDE et enfin la Chaîne parlementaire (LCP). Elle se retrouve au cœur des décisions stratégiques et ses chefs de structure lui partagent leur expérience.

A la sortie de l’ENA, elle choisit de travailler pour la Direction générale du Trésor qui correspond à ses attentes de mise en œuvre de projets concrets en maintenant de fortes dimensions internationale et européenne à son métier.
En janvier 2018, elle est adjointe au chef de bureau de la lutte contre la criminalité financière. Pendant 2 ans, elle travaillera sur des volets de relations et négociations européennes et internationales mais aussi de réglementation nationale de la politique de lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.
Au Trésor, on devient, selon elle, spécialiste d’un sujet souvent très technique que l’on doit savoir expliquer et présenter de manière très claire à divers interlocuteurs aussi bien publics que privés ainsi qu’à nos décideurs pour éclairer l’arbitrage. On est rapidement tête de file dans les négociations nationales, européennes et internationales pour faire aboutir des réformes dans lesquelles on croit.

Enfin, elle postule en mars 2020 comme rapporteure au Comité interministériel de restructuration industrielle. Le CIRI est une cellule de la Direction générale du Trésor constituée de 5 rapporteurs et d’un secrétaire général. Elle s’occupe des entreprises de plus de 400 salariés qui connaissent des difficultés et pour lesquelles, une fois saisie à la demande de l’entreprise, un accompagnement est proposé pour sortir de la crise. Deux semaines après sa prise de poste, un boom d’activité survient du fait de la crise COVID. Le CIRI participe à la mise en place concrète du prêt garanti par l’Etat. Elle développe alors de nouvelles expertises techniques en finance d’entreprise et en droit des entreprises en difficulté et affute ses compétences de négociation dans des circonstances extrêmement tendues.

Le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI)

Le Comité interministériel de restructuration industrielle a pour mission d'aider les entreprises en difficulté à élaborer et mettre en œuvre des solutions permettant d'assurer leur pérennité et leur développement.

En savoir plus

Retrouvez le profil de Priscille Merle dans l'annuaire des Alumni de Sciences Po Lille.